Sabine RODRIGUEZ-GRAPPERON (LM) et Valérie LETERQ (LCA) , du lycée international Charles-de-Gaulle, Dijon (Bourgogne) ont coécrit dans la Revue de pédagogie des langues anciennes, (02, 2023-2024, p. 27-49) un article très intéressant sur un travail relatif à la plus value apportée par les connaissances linguistiques et les références culturelles dans la compréhension/interprétation des textes littéraires, notamment pour éviter les contresens.
En voici le résumé par le autrices:
De nombreux enseignants de français/lettres notent, chez leurs élèves, une fracture croissante avec la culture de l’écrit. Depuis la démocratisation de l’enseignement (actée par la loi Haby en 1975) et l’arrivée dans le secondaire de nouveaux profils d’élèves, les élèves latinistes et/ou hellénistes sont souvent perçus comme de « bons élèves de français », maîtrisant la grammaire et l’orthographe. Pour tenter de questionner les fondements de cette représentation et tenter de mesurer quantitativement et qualitativement l’apport des cours de Langues et Cultures de l’Antiquité (LCA) sur la compréhension de textes en langue française, nous avons soumis 77 élèves de seconde d’un lycée de centre ville à un questionnaire de compréhension de textes. L’idée sous-jacente était de comparer les résultats du groupe latinistes-hellénistes (16 élèves) à ceux du groupe non-LCA (61 élèves). L’analyse des protocoles a montré que les indicateurs retenus ne permettaient pas de différencier de manière significative les deux groupes. En revanche, deux caractéristiques dans les protocoles du groupe non LCA ont paru intéressantes à relever : le nombre de non-réponses d’une part et
le nombre de contresens d’autre part. Les élèves non-LCA ont souvent proposé une interprétation anachronique d’un poème de Baudelaire là où les élèves LCA se montrent plus prudents.
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